6 Avril 93

Title6 Avril 93
ArtistGeorgio
AlbumBleu noir
Release Date2015-10-16
DescriptionÇa m'fout la haine
J'pense aux miens, j'pense à Makomé
Bavure policière, 6 Avril 93
Commissariat des Grandes Carrières, Paris 18ème

Ce titre fait référence au tristement célèbre assassinat de Makomé M'Bowolé par un agent de police en fonction, qui a eut lieu le 6 Avril 1993, dans un commissariat du 18ème arrondissement de Paris.

Pour l’instant, il est 12 heures. Makomé doit être libéré, en même temps que ses deux camarades, dont les parents ont été prévenus. Mais la famille M’Bowolé n’a pas le téléphone. De toute façon, l’inspecteur Compain a décidé de faire parler coûte que coûte le jeune homme. Lui faire avouer le vol de vingt paquets de cigarettes. Il l’assoit sur une chaise. Dans son bureau. Lui écrase le canon de son arme de service sur l’arcade sourcilière. Dira, plus tard : « C’était pour lui faire peur. » Vers 16 h 30, le coup part, tiré « à bout touchant appuyé ». Sur le fauteuil, reste le corps sans vie d’un adolescent de dix-sept ans…

Les images d'émeutes, qui ont suivi cet assassinat assez brutal, seront intégrées plus tard dans le générique du film culte “La Haine” de Matthieu Kassovitz.

http://www.dailymotion.com/video/x9chlu_la-haine-generique-d-ouverture_shortfilms
Lyrics[Paroles de "6 Avril 93" ft. Sanka]

[Produit par Basquiat]

[Intro : Georgio]
Hun hun hun, hun hun hun hun
Insécurité, Diaby, N'Kruma, Flav, on dit quoi ?
Putain d'XV3... pour tous les reufs au placard

[Couplet 1 : Georgio]
L'insécurité, j'pourrais t'en faire des albums même sans parler d'flics
Regarde-toi après trois-quatre verres d'alcools
De base, on paraît clean, on peut s'faire peur quand on déprime
Quand l'courage devient des nuages de fumée, qu't'es rattrapé par la résine
Les addictions c'est l'enfer quand tu glisses, fonsdé au sang du Christ, rentrer tard le soir
Croiser les crackers, les enfants d'Ibliss
Les keufs jouent les cowboys, j'les entends qui kiffent
Faire des fouilles musclées, c'est des oufs, tu sais
J'suis p't-être pas né sous la bonne étoile
Mais j'ai des principes, j'f'rai pas tout pour du blé
J't'avoue qu'j'suis pour l'union, l'entr'aide mais laisse béton
C'est la merde quand tu t'manges des coups d'press' dans un tiekson
Vie infecte, beaucoup trop d'frères qui manquent d'affection
Dans c'monde, on est insectes, on perd son dernier quand les têtes tombent
Seul chez moi, j'suis à l'ancienne, j'écoute kicker la Sexion
Aucune sécurité quand j'quitte la maison
[Refrain : Sanka]
Les émeutes, les problèmes d'identité
Année 93, période d'insécurité
22 ans plus tard, j'squatte mon plumard
Parce que peu de choses ont changé
Par chez moi, on compte toujours les décès (pop, pop)
Les émeutes, les problèmes d'identité
Année 93, période d'insécurité
22 ans plus tard, j'squatte mon plumard
Parce que peu de choses ont changé
Par chez moi, on compte toujours les décès

[Couplet 2 : Georgio]
J'veux pas passer à côté d'ma vie, j'préfère caner dans l'feu d'l'action
J'me suis fait seul, grâce à quelques relations
On sait qu'la trahison existe, avec les autres, t'es pas libre
Menotté aux principes, c'est l'cœur qui panique
Ma scolarité ferme les paupières, beaucoup d'potos dans la colère
Un coup d'couteau dans un collège, le silence enveloppe le cortège
L'insécurité rien qu'dans l'atmosphère, on cherche à quoi s'accrocher
Pleure des larmes salées comme l'eau d'mer
Et puisqu'on est sûrs de rien, même pas de nous
Comprend qu'on fait l'tour du monde à pas de loup
Sortir de mon lit me demande des efforts inconsidérables
Le quartier méprise les lois et l'soir la police dérape
Moi j'veux pas accepter d'être rien, ni rester allonger
Ça m'fout la haine, j'pense aux miens, j'pense à Makomé
Bavure policière, 6 avril 93, commissariat des Grandes Carrières, Paris 18ème
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Les émeutes, les problèmes d'identité
Année 93, période d'insécurité
22 ans plus tard, j'squatte mon plumard
Parce que peu de choses ont changé
Par chez moi, on compte toujours les décès (pop, pop)
Les émeutes, les problèmes d'identité
Année 93, période d'insécurité
22 ans plus tard, j'squatte mon plumard
Parce que peu de choses ont changé
Par chez moi, on compte toujours les décès