Autodafé
Title | Autodafé |
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Artist | Traître Câlin |
Album | De la ruine |
Release Date | 2022-09-30 |
Description | ? |
Lyrics | Les pieds pleins d’échardes, les mains liées j’ai peur La résine colle au corps et son odeur m’écoeure La poix pèse sur moi telle une terrible tumeur La foule scande et cri, je l’entends qui hue « Meurt ! » J’entends aussi les fagots frétiller, le bruit des buches qui crépitent Leur fragrance de fumerolle fomentеr ma fièvre Les flammes ont dеs éclats de voix qui comme ma plèvre palpite Des larmes aux creux des orbites font trembler mes lèvres Ma croix, un crématoire ; mon calvaire, crépitant Au pilori je sue Débute la carence Déjà la décadence Départ de dolence Mon exit expiatoire ; ma poussière, pénitente Les pieds se consument Par l’effet de l’essence Brûlante violence Je crie des vers de vide, vers le vide, des sonnets mortuaires Ma bile, la vile, l’atrabile, me dévore les viscères Je plie, je supplie, que mon supplice finisse par se taire Je m’abime, et l’abime, la sublime, m’attend les bras ouverts You might also likeLa peau se grave de graves glyphes comme les dessins de l’argile au soleil Ce manteau de magma met la mort en éveil J’attends sans patience le renfort de mon dernier sommeil La naissance de l’agonie tarde j’attends que le vent me balaye D’existence on m’ampute des plantes à la taille D’impatientes flammes me dévorent les entrailles J’ai confiance que cette lutte sera ma dernière bataille D’abondantes lames cramoisies me strient d’atroces entailles Désormais je n’incarne plus ma carne, c’est le feu qui le fait Je ne suis plus, qu’un corps qui crame, un fébrile feu follet L’incandescence cadencée des flammes danse sur ma panse Ma décence à nue dans cette déliquescence dense Déchirante danse Malveillance intense Terrifiante transe Ma squame me lance dans cette effervescence Le sens, la vue, sous la chaleur s’est tu Les dents dévorées par la douleur Tapis sous l’épiderme cette souffrance qui me tue La braise à cet arrière-gout de malheur Cet incendie insidieux c’est incessant cette sensation de s’effriter C’est se suffire à la poussière, c’est se soustraire à la matière La forme du feu figure des séraphins sans raffinement Serpent des sables aux élytres flamboyants Descendant des cieux, la disgrâce comme déguisement Mon blasphème les appelle je suis leur nouveau firmament ! Ils me lèguent leurs ailes pour en faire une armure Une cuirasse de cuir où survit mon empire Une forteresse frêle, mais aux massifs murs Un château de cartes qui me protège du pire Mais déjà des créneaux, je vois les hordes s’unir Des meurtrières meurtries, monte et gronde la parjure J’entends scander mon crime, un mantra de délire Quelqu’un force la porte, la mort vient j’en suis sûr ! Les séraphins s’enfuient sans se soucier de ce qui suit Quelle misère que cette douleur délétère, la morsure des enfers Les serres fines des flammes en ont de moi presque fini Dans mon bateau de braise, je fais du 6ème cercle une terrible croisière Je crépite, cadavre cramoisi crépitant, carcasse cramée, crâne carbonisé Je suis, le feu. Enfin, plutôt sa conséquence Je suis de cendre. Voilà ma pénitence |